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  • : Le Massacre
  • : " On a qu'à appeler ça Le Massacre alors. " Mickaël Zielinski, Nicolas Lozzi, mai 2009.
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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 10:07

 

Technique ♦♦

Esthétique

Emotion

Intellect 

 

 

Allez, pour le plaisir, quelques mots sur un classique du cinéma de science-fiction découvert l'autre soir à la télé, et grâce auquel James Cameron devient largement le réalisateur le plus commenté sur ce blog (après Abyss, Avatar et Aliens). Je vous jure que ce n'était pas exprès, Cameron n'étant franchement pas une de mes références. Force est de reconnaître, néanmoins, que le bonhomme a eu une influence importante sur la SF cinématographique depuis une vingtaine d'années. Néanmoins, ce ne fut pas grâce à Terminator, qui est d'assez loin le moins bon film que j'ai vu du monsieur, très inférieur au second volet (qui allait apparaître quelques années plus tard) si mon souvenir est juste. Néanmoins, il y a toujours des choses à dire sur un film, la preuve.

 

En regardant attentivement les coiffures léonines qui couvrent les chefs des autochtones, l'on devine qu'on est aux Etats-Unis dans les années 1980. C'est incontestable. Tranchant avec les crinières ambiantes, un type tout nu et extrêmement baraqué, pour ne pas dire difforme, se matérialise intempestivement dans la rue. Robot anthropomorphe venu du futur, il a pour mission de supprimer la jeune Sarah Connor, laquelle s'apprête à devenir la maman du chef de la Résistance humaine dans une guerre qui opposera l'homme aux machines une trentaine d'années plus tard. L'un des membres de cette Résistance débarque également du futur en même temps, pour protéger ladite fragile Sarah.

 

 

Pour pisser sereinement quand vous êtes bourré : pensez au viseur de cuvette !

 

 

Voilà un honnête scénario de SF qui va en fait donner prétexte à pas mal d'action, une romance intemporelle et quelques répliques-culte. Le fond est très cameronien, sur le mode "ouhlala la violence c'est moche", quand bien même elle est placée quasiment au centre du propos, avec une lourde insistance sur l'amoralité totale du cyborg Schwarzennegger, dont l'apparence parfaitement humaine brouille les pistes. On s'attend à voir surgir, comme souvent, une rédemption du robot, mais il n'en sera rien : Terminator porte bien son nom, et il va rester d'une constante rigidité dans son obsession pour sa mission, tandis que ses opposants se contentent de fuir. Ainsi, tiré par cette mécanique jamais altérée, le film n'est tout simplement pas très intéressant, jamais beau au niveau de l'image ni de la mise en scène. Quant aux subtilités de l'histoire, elles sont maladroitement exposées dans une scène didactique hyper chiante par le personnage du protecteur, dans le plus mauvais endroit pour faire ressortir un tant soit peu de tension dramatique : une bagnole.

 

Restent quelques motifs efficaces, comme la défiguration de l'androïde (quand même, au bout d'un moment) qui révèle un oeil technologique rouge et froid. Mais c'est à peu près tout. Peu aidés par un scénario sans aspérités, les acteurs sont dans l'ensemble assez mauvais, c'est même un choc de constater à quel point l'actrice qui joue Sarah Connor sera transfigurée dans un deuxième épisode nettement plus réussi où elle revêtira le rôle de héros et de femme forte, tandis que le Terminator joué par Schwarzennegger va devenir un million de fois plus intéressant en protecteur mécanique et substitut paternel. Prenons donc ce premier Terminator comme une ébauche qui aboutira à un bon deuxième film, sans tomber non plus dans l'excès inverse : la série (quatre épisodes à ce jour dont je n'ai vu que les trois premiers) n'est quant même pas passionnante, et ne constitue en rien un quelconque parangon du film de SF. Hasta la vista, baby !

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commentaires

N
<br /> Pour ma part, sans l'avoir vu et pour faire preuve d'ouverture d'esprit, je dirais que c'est une grosse merde. Quoi qu'il en soit, tout le monde sait que le dernier grand film de SF fut The Faculty<br /> et ça ne sert donc à rien d'en parler.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Pour l'avoir vu, le quatrième est... intéressant, à défaut d'être passionnant.<br /> <br /> <br />
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